Dans l'éclatante lumière de la victoire, un récit se dessine, tissé de péripéties et de détermination. C'est l'histoire incroyable d'Esperanza Idole, une jument au destin presque contrarié, qui a surmonté tous les obstacles pour s'ériger en championne du Prix de Cornulier 2024.
Le périple a commencé tôt le matin, avec un incident sur la route vers Vincennes. Un accident menaçait de mettre fin à cette aventure avant même qu'elle ne commence. Noël Langlois, l'entraîneur, a dû faire preuve d'une résilience exceptionnelle, trouvant une solution de remplacement à la dernière minute pour que la course puisse se poursuivre.
La jument elle-même, Esperanza Idole, a failli ne jamais fouler le sol de Vincennes, sa venue étant compromise par un incident en début de voyage. Mais avec une détermination sans faille, elle a non seulement atteint le champ de bataille, mais elle a également conquis la piste de course avec une grâce et une puissance admirables.
Noël Langlois, présentant son tout premier partant dans un Groupe 1, s'est révélé à la hauteur de l'événement, façonnant une stratégie audacieuse qui s'est avérée être la clé du triomphe. "Gagner le Cornulier, c’est énorme. Je suis surpris et ne réalise encore pas trop. C’est un métier de passion dans lequel il faut tenter", confie-t-il dans l'euphorie du moment
Le jockey, Jean-Yann Ricart, a également joué un rôle crucial. Blessé dix jours avant la course dans une chute à l'entraînement, il a relevé le défi avec un sang-froid exemplaire. Son utilisation habile des œillères, activées à deux reprises, a été la touche finale d'un ballet de stratégie équestre qui a mené à la victoire.
Et puis, il y a la dimension régionale, avec Esperanza Idole mettant en lumière le Sud-Ouest. Une région fière, représentée par un professionnel déterminé qui a su inscrire son nom dans l'histoire avec cette victoire mémorable.
Au-delà des chiffres et des statistiques, c'est une histoire de passion, de courage et de persévérance. Esperanza Idole, lauréate miraculeuse du Prix de Cornulier, a transcendé les défis pour s'élever au sommet de l'excellence du trot monté. Une victoire qui restera gravée dans les annales, symbole de la force de la volonté et de l'indomptable esprit du sport hippique.
Dimanche 21 janvier à Vincennes, le Prix Michel-Marcel Gougeon (Gr. III) a été le théâtre d'une rencontre très attendue entre les deux hongres de classe, Ino du Lupin et Inexess Bleu. Ces deux rivaux se retrouvaient près d'un an après leur dernière confrontation, où Inexess Bleu l'avait emporté. Cette fois-ci, l'écart entre les deux chevaux est encore plus mince, avec une victoire de justesse pour Ino du Lupin.
Sous la houlette de Jean-Paul Marmion, Ino du Lupin a résisté avec ténacité à l'excellente fin de course d'Inexess Bleu. Contrôlant l'épreuve avec assurance, le hongre a dû faire face à une première attaque d'Isla Jet aux six cents mètres, ce qui a nécessité un effort supplémentaire. Cependant, il a réussi à résister à Inexess Bleu dans la ligne droite, montrant une performance remarquable.
Jean-Paul Marmion a souligné la qualité de la performance d'Ino du Lupin, notant qu'il fallait être un cheval de talent pour résister à de telles pressions, surtout face à un rival aussi estimé qu'Inexess Bleu. L'état de la piste n'a peut-être pas été en sa faveur, mais Ino du Lupin a démontré sa classe et sa ténacité.
Du côté d'Inexess Bleu, la performance est encourageante, surtout après son échec dans la Finale du GNT. Bien que battu de peu, le pilote Léo Abrivard a souligné la qualité de la confrontation entre les deux hongres de haut niveau. La fin de course d'Inexess Bleu, parcourant le dernier kilomètre en 1'10''4, est prometteuse pour ses prochaines sorties.
Pour l'avenir, Jean-Paul Marmion envisageait initialement de faire participer Ino du Lupin au Prix de la Mayenne le 25 février, mais la victoire dans le Prix Michel-Marcel Gougeon a modifié les plans. Ino du Lupin sera revu lors du Prix Emile Allix Courboy le 1er mars. Ainsi, Ino du Lupin succède à Héraut d'Armes au palmarès de ce groupe III.
Un dimanche de compétition à Vincennes a été marqué par le Prix de Mirande (Gr. III), où l'équidé Géricault s'est distingué avec éclat. Un duel attendu entre Géricault et son principal rival, Coquaholy, a animé la ligne droite de cette course disputée le 21 janvier.
Géricault, guidé par la maîtrise de Christophe Martens, a brillamment pris les devants après un parcours tactique. Cependant, le frisson a traversé les supporters lorsque Géricault, après avoir créé la décision, a semblé perdre la cadence sur la portion vaseuse de la piste dégelée. Un moment de suspense qui a souligné la rigueur et la détermination du cheval, restant au trot et assurant sa victoire.
Cette victoire dans le Prix de Mirande (Gr. III) s'ajoute à la série impressionnante de Géricault, déjà vainqueur des Prix de Château-Thierry et de Château-Chinon fin 2022. Christophe Martens a exprimé sa confiance en la capacité de Géricault à s'adapter à différentes tactiques de course, soulignant sa performance dans le dernier tournant.
Malgré cette victoire, la participation de Géricault au Prix Bold Eagle (Gr. I) prochainement semble incertaine, selon les propos de Christophe Martens. Il privilégie une approche plus réfléchie, considérant que l'avenir de Géricault est prometteur et qu'il aura d'autres opportunités de briller.
Le rival de Géricault, Coquaholy, salué par le pilote Björn Goop, a réalisé une performance honorable mais a dû se plier à l'impressionnante détermination de Géricault.
It's a Dollarmaker, grand favori du Prix de Brest (Gr. III), confirme son statut en remportant avec brio sa première course du meeting. Le cheval, entraîné par Sébastien Guarato, avait déjà montré sa qualité en se classant troisième du Critérium des 5 Ans (Gr. I) à l'automne dernier. Après deux bonnes performances en début de meeting, It's a Dollarmaker prend la tête de la course dès la sortie de la plaine, repoussant toutes les attaques pour franchir le poteau en tête.
Éric Raffin, le driver, souligne la qualité du cheval et son endurance croissante, le décrivant comme un cheval très dur qui devient de plus en plus calme. Pour l'entraîneur Sébastien Guarato, le contrat est rempli pour cette course, et il envisage peut-être la participation de It's a Dollarmaker au Prix de Paris (Gr. I - 25 février), soulignant le gros moteur du cheval.
Il s'agit d'un premier titre dans le Prix de Brest (Gr. III) tant pour le driver que pour l'entraîneur, remporté pour la deuxième année consécutive par un cheval de 6 ans. Jean-Michel Bazire, entraîneur de Hastronaute (10e) et de deux autres partants, Bordeaux S. et Gamin Jaba, avait anticipé des performances parmi les cinq premiers. Bien que Hastronaute ait terminé à la 10e place, les deux autres chevaux de Bazire complètent le podium.
Notons également la belle fin de course du suédois Kentucky River, habitué des performances de groupe I sur ses terres, qui termine quatrième devant Have a Dream.
Le 20 janvier à Vincennes, Kyrielle des Vaux a marqué les esprits en remportant avec éclat le Prix de Pardieu. La fille de Rolling d'Héripré a conquis son premier titre semi-classique sous les vivats de ses fervents supporters. Menée par le jeune jockey de 23 ans, Guillaume Lenain, qui se trouve également être le copropriétaire de la jument, l'équipe a vécu un moment exceptionnel. L'ambiance était électrique, et l'émotion était palpable, surtout avec le soutien enthousiaste de la famille et des amis présents.
La performance de Kyrielle des Vaux n'est pas seulement marquante pour le jockey, mais aussi pour l'entraîneur Charley Mottier et les copropriétaires. Guillaume Lenain exprime sa gratitude envers Charley Mottier pour lui avoir confié la monte de la jument, soulignant la rareté de voir un jockey associé à son cheval en compétition. Le tandem s'est révélé fructueux, avec Kyrielle des Vaux terminant toujours sur le podium lors de ses six sorties avec Lenain.
Cette victoire confirme que Kyrielle des Vaux figure parmi les meilleurs de sa génération. Après avoir été dauphine de Kalif Landia dans le Prix de Vincennes, elle s'adjuge un succès mérité dans le Prix de Pardieu. Charley Mottier évoque la qualité de la tenue de la jument, soulignant sa capacité à revenir fort dans la phase finale. Le programme futur de Kyrielle des Vaux comprend le Prix Louis Le Bourg (Gr. II) le 11 février, suivi d'une période de repos. Cependant, le Prix des Centaures (Gr. I) sera évité, jugé trop exigeant pour les jeunes chevaux face à leurs aînés.
La course a également mis en lumière d'autres performances notables, notamment celle de Kerry Love, qui a terminé deuxième, montrant une adaptation réussie à la selle "D4". Karla de Mai et le nouvelleç venu sous la selle, Kid Bellay, ont également réalisé d'excellentes performances en terminant respectivement troisième et quatrième. Le tableau d'ensemble du Prix de Pardieu a donc offert une compétition de haut niveau et des moments émouvants pour les passionnés de trot.
VICTOR CLOAREC
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